La Voie Lactée, notre belle galaxie... Savez-vous qu'il n'est pas très difficile de la photographier? Les appareils numériques modernes font désormais de petits miracles et prendre la voie lactée en photo n'a jamais été aussi facile.
Alors pour photographier la voie lactée et les étoiles, rendez-vous sur le plus beau des spots photo: LA MONTAGNE. Vous trouverez dans cet article de nombreux conseils détaillés pour réussir à prendre la voie lactée en photo.
Découvrez le sommaire de cet article:
- Conditions pour observer et photographier la voie lactée
- Préparation d'une sortie photo de voie lactée et repérages
- Matériel pour la photo de nuit
- Réglages de l'appareil photo et technique de prise de vue
- Traitement numérique des photos de voie lactée
- Spécificités de la photographie de nuit en montagne
- Imprimer des photos de ciels étoilés
- Le mot de la fin
Conditions pour observer et photographier la voie lactée
Comment trouver la voie lactée dans le ciel
Si elle peut être observée toute l'année, le noyau de la voie lactée (aussi appelé bulbe), est principalement visible d'avril à septembre sous nos latitudes. Ce noyau, qui comporte des myriades d'étoiles et de nébuleuses, est la partie la plus lumineuse de la galaxie et donc la plus facilement visible.
Durant l'été, en France, le noyau de la voie lactée est visible en direction du Sud lorsqu'on regarde le ciel. C'est dans cette zone que se situe notamment la constellation du Sagittaire, facilement repérable à l'oeil nu. Un peu plus à l'ouest ou "à droite", se situe la constellation du Scorpion une grosse étoile jaune très brillante, Antarès, également bien visible au printemps et en début d'été. Si vous avez repéré le Scorpion et Antarès, le noyau de la voie lactée se situe juste à gauche, à côté du Sagittaire.
La voie lactée se présente à l'oeil nu sous la forme d'un long bandeau blanchâtre (lui devant l'origine de son nom) s'étirant dans le sens nord - sud. Mais pour pouvoir la contempler dans sa totalité et la photographier dans de bonnes conditions, il y a un ennemi à fuir: la pollution lumineuse.
Quelles sont les meilleures conditions pour observer la voie lactée?
Il va se soit que la première des conditions est l'absence de nuages. Même un fin voile nuageux, souvent invisible à l'oeil nu en pleine nuit, pourra gâcher une sortie d'astrophotographie.
Un autre élément très important à prendre en compte pour observer et photographier des ciels étoilés est la présence de pollution lumineuse. Il s'agit d'une conséquence gênante due à la lumière projetée dans le ciel par l'éclairage artificiel de nos villes et villages, se reflète dans l'atmosphère et la rend lumineuse.
Et le phénomène est exacerbé en présence de voile nuageux ou simplement d'humidité dans l'air. C'est la raison pour laquelle on distingue très mal les étoiles à proximité des grandes agglomérations. Pour trouver des endroits à faible pollution lumineuse, il faut aller dans des régions très peu peuplées, que l'on retrouve en France dans les zones rurales et de montagne. Pour trouver une zone adéquate proche de chez vous, vous pouvez vous aider d'une carte de pollution lumineuse.
Dans les Alpes françaises, si aucun endroit n'est totalement exempt de pollution lumineuse, plusieurs massifs en restent encore assez préservés. Notamment dans les Hautes Alpes dans le Massif des Ecrins ou la haute vallée de la Clarée, ou encore la Haute Ubaye dans les Alpes de Haute-Provence.
Ceci dit, il peut être intéressant de détourner la présence de pollution lumineuse à des fins esthétiques ou artistiques. Comme vous pouvez le voir sur certaines de mes photographies, des teintes rose-orangées sont parfois présentes et peuvent donner l'illusion d'un éclairage naturel attribuable au soleil alors qu'il n'en est rien...
A cause de sa puissance lumineuse, la présence de la lune est également gênante pour observer la voie lactée dans des conditions idéales. Néanmoins, d'un point de vue photographique, la présence d'un petit clair de lune peut se révéler intéressant dans certains cas pour éclairer le paysage.
A retenir
Pour réussir des photos de voie lactée et d'étoiles, il vous faudra réunir ces conditions
- Avoir un ciel clair sans nuage ou voile atmosphérique
- Choisir une période allant d'avril à septembre
- Choisir de préférence une nuit noire sans lune
- Identifier un endroit avec un minimum de pollution lumineuse
Découvrez le guide pratique "La Photo de Montagne, par l'exemple"
Tous mes conseils pour réussir vos photos en montagne !
Préparation d'une sortie photo de voie lactée et repérages
Trouver un bon point de vue
Le travail de préparation commence à la maison, avec l’étude de la météo, la position/phase de la lune et le choix du point de vue. Et trouver un point de vue pour réussir ses photos de voie lactée, cela ne s'improvise pas, cela se prépare en amont.
En effet il est illusoire d'aller se promener de nuit en montagne comme en plein jour et de s'arrêter lorsque le paysage vous plaira pour faire une photo. La raison est simple: si vous avez suivi mes conseils précédents et choisi un endroit sans pollution lumineuse par nuit noire, vous n'y verrez strictement rien! Et si en plus vous ne connaissez pas les lieux, c'est l'échec assuré car il est facile de se perdre la nuit, surtout en montagne.
Il vous faut donc identifier un lieu pour vos photos de voie lactée avant votre sortie. En règle générale, les points de vue assez hauts, ayant une vue dégagée vers le sud, sont de très bon spots photo pour la voie lactée. Par exemple plusieurs grands cols des Alpes. Pour cela, les cartes IGN de Géoportail ainsi que Google Earth seront vos meilleurs amis.
Repérage sur le terrain
Ca y est, le jour J est arrivé et vous êtes en route vers votre spot photo de voie lactée. Vous avez choisi un lac ou une rivière à proximité pour agrémenter votre premier plan et créer un reflet des étoiles. L'idéal sera d'y bivouaquer. Vous aurez ainsi tout le loisir de trouver les meilleurs cadrages de jour.
En effet, le repérage de la composition de votre photographie doit être fait de jour en tenant compte de la position future des étoiles et de la voie lactée. Plusieurs outils existent pour prévoir la position des étoiles à une heure et un jour donnés, comme Stellarium, disponible aussi en application pour smartphone que vous pourrez utiliser sur le terrain.
Au début vous pourrez être tentés de vous inspirer des spots photos classiques très connus. Puis vous rechercherez un peu plus d'originalité dans d'autres lieux que vous serez fiers d'avoir découverts seuls.
Dans la plupart des cas où j'ai réussi de belles images de nuit en montagne, j'avais déjà fréquenté ces endroits auparavant de jour. J'avais conçu mentalement l'image nocturne que je voulais réaliser avant de me rendre sur les lieux, comme La Voie Lactée au dessus du Mont-Blanc et ses Glaciers. J'avais repéré ce point de vue en 2010 lors d'une course d'alpinisme et j'y suis retourné en 2014, avec l'idée en tête de photographier la Voie Lactée au dessus du Mont-Blanc dans le prolongement de la Mer de Glace.
Mais il y aura bien entendu toujours de petites surprises de dernière minute, comme les nuages inattendus. Ils pourront soit agrémenter l'image et donner un supplément d'atmosphère lorsqu'ils participent harmonieusement à la composition, soit complètement ruiner la sortie.
En règle générale je préfère l'ambiance de mes photos de jour en présence de nuages, et de celles de nuit lorsque le ciel est bien dégagé. Alors si vous êtes comme moi, quand vous partirez bivouaquer en montagne, quelle que soit la météo, vous serez sûrs qu'au moins un des deux types de photos devrait être réussi!
Astuce: vous avez trouvé le cadrage parfait pour votre photo de voie lactée. Faites un petit cairn ou déposez-y un objet, une branche... et partez vous coucher. Une fois levé, tel le Petit Poucet, vous retrouverez rapidement votre spot photo à la lueur de votre lampe frontale.
Matériel pour la photo de nuit
Il n'est pas question dans cet article de photo de ciel profond pour laquelle des techniques et matériels très spécifiques comme des montures équatoriales ou capteurs défiltrés doivent être employés. L'astrophotographie est très complexe, c'est une discipline à part entière. Il est ici question de photo de paysage nocturne, également appelé nightscape (combinaison de "night" et de landscape" en anglais) et qui est à la portée de tout photographe éclairé. Il est en effet possible de réaliser de très belles photos de ciels étoilés et de voie lactée en utilisant du matériel photo classique.
Appareil photo
Les appareils photo numériques modernes sont désormais très performants en faible lumière. Qu'il s'agisse d'un Reflex ou d'un Mirrorless, tous les boîtiers modernes vous permettrons de photographier la voie lactée, à la condition de pouvoir faire des poses longues (de 5 à 30 secondes). Dans l'idéal, il vous faudra un boitier à objectifs interchangeables permettant de faire des photos en Raw pour pouvoir ajuster a posteriori la balance des blancs et de disposer d'une plus grande latitude en post-traitement.
Objectifs
Plus que le choix de l'appareil, le choix de l'objectif est crucial pour la photo de nuit. Il est indispensable d'utiliser un objectif très lumineux. F/2.8 est un minimum même s'il est possible de réaliser des images correctes à f/4 en utilisant un ultra grand angle. Personnellement, je trouve que l'objectif idéal est un 24mm f/1.4.
Des objectifs lumineux de focale plus courtes existent mais je trouve que le 24mm est un bon compromis entre l'angle de champ et la taille des montagnes sur l'image finale. J'ai utilisé par le passé un 14mm f/2.8 qui permet d'englober une très grande portion de la voie lactée mais au final les images réalisées avec me plaisaient moins car les montagnes devenaient minuscules. Question de choix personnels... Dans les cas où vous n'avez pas assez de recul, vous pourrez procéder à des assemblages panoramiques.
On peut aussi utiliser un objectif plus long, comme un 50 mm f/1.4. S'il est sans doute plus délicat à utiliser en photo nocturne qu'un grand angle, il permet d'avoir des détails intéressants dans la voie lactée tout en conservant une bonne partie d'éléments de paysage. Enfin des focales plus longues comme un 85mm ou un 105 mm lumineux pourront se révéler intéressants pour des cadrages plus serrés.
Autre matériel
Outre le matériel photo, il ne faudra pas oublier l'indispensable trépied. De préférence un modèle stable (au moins 1 kg) idéalement en carbone pour limiter son poids. Il vous faudra également une télécommande et une lampe frontale.
Réglages de l'appareil photo et technique de prise de vue
Comment faire la mise au point à l'infini la nuit?
Faire une mise au point parfaite à l'infini la nuit est un sacré challenge. En effet, à pleine ouverture, le moindre écart de mise au point va engendrer une photo floue. Et force est de constater que les objectifs autofocus modernes ne nous aident pas pour cela, car de nuit l’AF est inopérant et les bagues de mise au point sont très peu précises.
Il est possible de faire la mise au point sur une étoile brillante. Cette technique fonctionne, mais elle peut engendrer un défaut de netteté sur les éléments de paysage, même éloignés. Je préfère avoir recours à la méthode suivante. Mémorisez de jour pour vos objectifs la position précise de la bague de mise au point permettant une netteté parfaite à pleine ouverture à l'infini (de tête ou en faisant une inscription). Sur certains objectif comme les récents Nikon, c'est impossible car les repères sont imprécis. Sur la gamme Sigma Art c'est nettement mieux mais l'idéal est d'avoir recours à un objectif à mise au point manuelle comme ceux de la gamme Samyang ou Zeiss qui offrent beaucoup de repères sur la bague de mise au point et sont extrêmement précis.
Faites alors une première photo pour vérifier la netteté en Live View, la plupart du temps elle sera bonne, et si elle n'est pas optimale, corrigez très légèrement la mise au point et vérifiez à nouveau la netteté en Live View à 100%. Une fois cette étape passée, le plus dur est fait, il ne reste plus qu’à composer l’image, à régler votre boîtier en manuel.
Réglages de l'appareil photo pour la photo de voie lactée
La voie lactée étant très peu lumineuse, les réglages employés viseront à capter le moindre photon... tout en évitant d'obtenir un filé d'étoiles. Pour cela l'emploi de hautes sensibilités ISO est indispensable en l'absence de système de suivi. Par nuit noire, avec un 24mm f/1.4 et un Nikon D810, j'utilise les réglages suivants:
- Format Raw pour conserver une plus grande latitude en post-traitement
- Balance des blancs: température de couleur de 3000 à 3500 K
- Sensibilité: 1600 à 3200 ISO
- Ouverture: f/1.4, ou légèrement pour limiter le vignettage
- Temps de pose: 13 à 15 secondes maximum avec un 24 mm en plein format
Si vous utilisez une focale moins lumineuse (f/2.0 ou f/2.8) il vous faudra probablement monter jusqu'à 3200 ou 6400 iso pour compenser la faible luminosité de l'objectif, ce qui engendrera plus de bruit numérique. Ceci n'est pas spécialement gênant, sauf si, comme moi, vous souhaitez obtenir des photos de la meilleure qualité possible pour les imprimer en grand format.
En effet, le temps de pose doit être limité à une certaine durée pour que les étoiles restent nettes sur la photo sans faire de traînée. En effet, sous les effets combinés de la rotation de la Terre et de la pose longue, les étoiles vont prendre la forme d'un trait. Selon la focale utilisée, vous devrez adapter cette durée maximale d'exposition pour éviter les trainées d'étoiles.
Il existe la "règle des 500" selon laquelle le temps de pose maximum doit être de 500 divisé par la focale de votre objectif. Personnellement je préfère utiliser la "règles des 300", étant donné que je recherche un niveau de qualité maximal pour mes tirages d'art.
Exemple pour un 24 mm sur un boitier plein format (full frame): temps d'exposition maximal = 300 / 24 = 12.5 s
Si vous avez un capteur APS-C, vous devrez diviser ce temps par un facteur 1.5.
Traitement numérique des photos de voie lactée
Le post-traitement des photos de voie lactée... vaste sujet de débat et source de questionnements récurrents. En particulier lors des expositions de ma série "Étoiles et Montagnes" où le public non initié ne conçoit pas que des photos prises par nuit noire puissent présenter des couleurs.
En effet l’œil humain voit globalement en noir et blanc par nuit noire. Même si l'herbe sous nos pieds est verte, on la verra noire et il en est de même pour le ciel. Néanmoins, les appareils numériques modernes associés à des optiques lumineuses sont beaucoup plus sensibles que l’œil humain la nuit et permettent de voir ce que l’œil ne voit pas. C'est cela toute la magie des photos nocturnes.
En la matière de post-traitement, les possibilités sont de nos jours devenues comme l'univers... infinies. Tout est donc question d'éthique et de choix artistiques personnels.
Pour ma part, je privilégie un réglage de la balance des blancs engendrant un rendu plutôt froid pour le ciel avec des teintes bleutées. C'est un choix purement esthétique. Au niveau de la luminosité, j'ai tendance à préférer pour les images un rendu sombre pour les éléments terrestres, comme notre œil les distingue la nuit.
Je n'utilise que peu souvent les techniques d'exposition multiples et d'assemblage. La raison est qu'il s'agit d'un travail très fastidieux. Il peut être très efficace mais on peut vite être tenté d'aller dans vers les extrêmes et obtenir des photos totalement irréalistes. Et personnellement, je trouve qu'on peut facilement tromper un public non initié en lui faire croire à une image qui n'est pas représentative de la réalité.
En effet une technique très populaire consiste à fusionner deux ou plusieurs photos prise à des moments différents de la journée: l'une en pleine nuit pour la voie lactée, l'autre en journée ou au crépuscule pour le premier plan. Ceci permet d'obtenir des "photos" spectaculaires avec la voie lactée très détaillée et le paysage très éclairé. Je trouve alors qu'on entre avec ce type de technique dans le domaine de la création numérique.
Je préfère pour ma part rester dans le domaine de la photographie et utiliser des techniques de post-traitement qui ne font que révéler l'image brute enregistrée par le capteur selon mes choix esthétiques personnels.... tout comme à l'époque argentique où l'on "post-traitait" le négatif sous l'agrandisseur en jouant avec ses mains.
Vous l'aurez compris, le sujet des techniques de traitement numérique des photos de nuit mériterait un article dédié si l'on veut aborder le sujet en détail. Il existe d'innombrables tutoriels sur internet traitant du sujet. Il vous suffira de taper "post-traitement voie lactée" ou "milky way ou nightscape post-processing" dans votre moteur de recherche préféré pour trouver votre bonheur. Je vous conseille toutefois la lecture de l'article rédigé par l'astrophotographe Bastien Foucher que je trouve intéressant, que ce soit dans ses techniques et son éthique.
Spécificités de la photographie de nuit en montagne
Plusieurs difficultés techniques spécifiques à la photo de nuit en montagne ont été abordées précédemment, comme les problèmes repérage, de pollution lumineuse, de mise au point et de post-traitement.
Deux autres difficultés sont évidentes mais doivent êtres prises en compte: la nuit est généralement le moment de la journée où l'on dort, et par nuit noire, on n'y voit rien, ce qui peut poser des problèmes de sécurité. La solution à la première s'appelle un réveil et de la motivation. La seconde peut se révéler plus complexe à gérer.
Sur des lieux peu éloignés de la voiture (moins de 1 à 2h de marche) il m'arrive de faire vite et léger sans m’encombrer inutilement du matériel de bivouac. Ceci implique de marcher au retour de nuit à la frontale sur des sentiers pouvant être escarpés. Mais étant alpiniste, j’y suis habitué et cela ne me pose pas de problème, je sais bien m'orienter et retrouver mon chemin après un repérage préalable à la montée. Dans des endroits plus éloignés, en particulier pour accéder aux terrains de haute-montagne, je dors soit en tente soit en refuge. Il faut alors emmener, en plus du matériel, du matériel de sécurité (crampons, piolet, baudrier....) et éviter d'évoluer seul dans ce type de milieu.
Dans tous les cas, si vous n'êtes pas familier avec le milieu montagnard, je ne peux que vous conseiller de vous faire accompagner par un professionnel pour votre sécurité, titulaire d'un Brevet d'Etat d'Alpinisme (Accompagnateur en Moyenne Montagne ou Guide de Haute-Montagne). Contactez-moi, je pourrai vous conseiller.
Enfin, même en plein été, on ressent vite le froid à force de rester immobile lorsqu’on est à plus de 2000 mètres d’altitude, et il faut savoir gérer cela. Emmenez donc gants, bonnet, coupe-vent et une doudoune légère, ils se révèlent à chaque fois indispensables.
Imprimer des photos de ciels étoilés
L'obtention d'une photo numérique de bonne qualité de la voie lactée est déjà une fin en soi. Mais vous voudrez probablement imprimer vos photos de nuit et pourquoi pas un jour, comme moi, les exposer au public.
Pour ma part, j'ai recours à l'impression jet d'encre pigmentaire qui est le procédé le plus qualitatif disponible à ce jour pour l'impression en couleur. Sur des photos de nuit, il est très important d'obtenir des noirs profonds. Beaucoup de tirages de mauvaise qualité ont un mauvais rendu des noirs, qui ont tendance à tirer vers le gris. Plusieurs laboratoires professionnels proposent de mode d'impression. Pour mes impressions, je fais confiance à Tirages Pro.
Le choix du papier est tout aussi important que celui du mode d'impression. Je dirais même qu'il est crucial.
J'ai testé beaucoup de papiers pour imprimer des photos de nuit, qu'il s'agisse de papier d'art haut de gamme ou de simples papiers RC (resin coated). J'en suis venu à la conclusion que le meilleur rendu des photos de voie lactée ou plus généralement de photos nocturnes était obtenu avec des papiers d'art en coton semi-brillants ou satinés. Par exemple le Hahnemühle Fine Art Baryta Satin.
Les papiers barytés brillants sont également un très bon choix mais les reflets de lumière à leur surface seront plus importants qu'avec un papier satiné.
En revanche, les papiers d'art mat, même s'ils offrent généralement le rendu le plus velouté et des nuances de couleurs incomparables, on un inconvénient: ils sont extrêmement fragiles, en particulier sur les noirs. Le fait de les effleurer, le moindre contact va les abîmer et laisser une trace sur les zones sombres. Ce n'est pas le cas avec les papiers satinés ou barytés. Leur surface est moins sensible et ils offrent des noirs vraiment très profonds. C'est le choix que j'ai fait pour mes expositions de photos de nuit, et celui que je conseille à mes clients qui souhaitent acquérir une photo d'art de nuit.
Le mot de la fin
Vous voilà parvenu à la fin de cet article détaillé sur la photographie de ciels étoilés. J'espère qu'il vous aura donné envie d'aller photographier de Voie Lactée ou de vous perfectionner.
Je vous invite maintenant à vous immerger dans mon portfolio "Étoiles et Montagnes", qui vous fera découvrir la montagne autrement.
Offrez-vous un beau ciel étoilé en montagne!
Tirages d'Art en série limitée