La Pointe Helbronner est située dans le massif du Mont-Blanc, versant italien et surplombe depuis ses 3462m d’altitude la ville valdôtaine de Courmayeur. Accessible en téléphérique, c’est en quelque sorte l’homologue de l’Aiguille du Midi qui surplombe quant à elle Chamonix.
Fin décembre, j’ai décidé d’y rendre visite pour un peu de repérage photo. On y accède par le tout nouveau téléphérique “Skyway Monte Bianco” dont la gare d’arrivée a des airs de vaisseau spatial. Il es doté d’une cabine ronde qui tourne sur elle même durant l’ascension. C’est vraiment une bonne expérience, qui change des téléphériques classiques.
Depuis le sommet, la vue sur le versant italien du Mont-Blanc est superbe, on est plongé au coeur de la haute-montagne. La vue sur les Aiguilles Noire et Blanche de Peuterey sont magnifiques. Difficile de quitter l’endroit en cette fin d’après midi mais il est heure, on ferme, tout le monde dehors! Il est temps pour moi de gagner le refuge Torino (3375m), situé quelques dizaines de mètres plus bas pour y passer la nuit.
Avant 2016, on y accédait uniquement par le glacier, mais je découvre qu’a été construit en même temps que la réfection de la gare d’arrivée du télécabine un grand tunnel qui permet d’y accéder désormais sans prendre aucun risque. Au refuge, on doit être une dizaine de personnes: uniquement des alpinistes, deux guides de haute-montagne et moi. Après quelques photos de nuit autour du refuge, je rentre me coucher, et accessoirement me réchauffer car fin décembre à 3400m la nuit, il fait un peu frisquet!!
Le lendemain matin, je ne résiste pas à l’envie d’aller un peu promener. Mais je suis seul, et même si j’ai emmené mes crampons, un piolet, un baudrier et une broche, tout cela ne me protège aucunement d’une chute en crevasse! Je rejoins le col des Flambeaux, à une centaine de mètres de la Pointe Helbronner. Hors de question d’aller plus loin, la zone est ensuite trop crevassée pour m’y aventurer seul. Je me contente de gravir le Petit Flambeau (3407m) qui m’offre une vue panoramique sur tout le massif et isolée des câbles disgracieux du télécabine.
Comme toujours au retour d’une ascension (même si celle-ci est minuscule, 30 minutes et 32m de dénivelé depuis le refuge, c’est dire si j’ai forcé!!!), il est toujours difficile de rejoindre la civilisation. On est si bien loin des foules en haute-montagne…