Ce 24 décembre 2012 le vent souffait fort sur l’arête du Tricot et l’Aiguille de Bionnassay.
Heureusement, dans la vallée, nous étions abrités. Voici quelques photos prises lors d’une randonnée qui a débuté au village de Bionnassay à partir duquel nous avons rejoins le col de la Voza.
Nous avons ensuite rejoint l’alpage de la Charme est un véritable havre de paix, préservé des remontées mécaniques de la station de ski des Houches, pourtant toutes proches.
C’est un lieu bucolique avec un joli chalet, à partir duquel on a une très belle vue à 270°, depuis les sommets des Aiguilles de Chamonix jusqu’aux aiguilles de Varan.
Disposant d’un moyen de locomotion plus rapide que mes compagnons (j’étais en skis et eux en raquettes), la randonnée s’est poursuivie pour moi jusqu’au sommet du Prarion, un belvédère de choix que je ne connaissait pas. La vue y est tout à fait exceptionnelle et le lieu est sauvage, même si là encore les piste de ski ne sont pas loin.
Je suis arrivé sur place vers 15h et la lumière commençait à se réchauffer, notamment sur les Aiguilles de Varan (ci-dessous).
Puis la lune s’est levée au dessus de l’Aiguille Verte, un très joli moment.Vu que j’avais commencé à attendre, j’ai décidé de persévérer afin de voir comment la lumière allait évoluer. Je poireautais donc environ 1h, seul avec les choucas. Il ne faisait pas froid du tout. Vers 16h15 cela a commencé à devenir intéressant du côté de la Verte.
L’Aiguille du Chardonnet était également fort bien éclairée.
C’était vers 16h30 que la lumière fut la plus belle.
J’avoue que j’étais quand même un peu déçu car le ciel était chargé de nuages à l’ouest au dessus des Aravis. Ces nuages ont bloqué les beaux rayons lumineux.
Je sais qu’en hiver les montagnes peuvent se parer d’un rouge profond au coucher du soleil lors des dernières minutes de lumière. J’avais espéré ce moment mais tant pis, j’ai du me résigner à redescendre. Un dernier coup d’oeil sur le Chardonnet avant que quelqu’un n’éteigne la lumière…
J’ai donc rejoins du mieux que j’ai pu le refuge du Prarion qui marque le sommet des piste de skis des Houches. La descente dans les bois dans une soupasse immonde fut mémorable… Après une courte remontée, je rejoignais les pistes de ski. Cela fait bizarre de se retrouver absolument tout seul au sommet des piste, lieu d’habitude grouillant de monde.
C’est là que le miracle est arrivé. Il était 17h00 et les derniers rayons du soleil ont réussi à filtrer à travers les nuages, venant baigner les sommets de la Verte et du Chardonnet d’une belle lueur rougeâtre. Je n’en croyais pas mes yeux. C’était plus qu’inespéré!
Je me dépêchait donc de ressortir le matériel du sac et de faire quelques photos.
L’épisode a duré exactement 2 minutes et la lumière s’en est allée. J’ai eu vraiment de la chance car 5 minutes plus tôt j’étais en train de remonter les skis à la main car j’étais descendu par gravité un peu trop bas versant Saint Gervais et je n’avais alors strictement aucun point de vue sur la vallée. La fait du bien au moral un coup de chance de temps en temps!
Clic-clac, merci Nikon, je rechaussais mes skis et en seulement 15 minutes j’étais à ma voiture à Bionnassay. Même pas eu besoin de sortir la frontale. Il faut bien que les pistes de skis servent à quelque chose!
Pour terminer, voici une version en noir et blanc issue de cette série.
Purée, quelles belles photos !!! Ça donne envie de skier !
Purée, quelles belles photos !!! Ça donne envie de skier !